Pouces divins, secourez-moi
Pour sculpter ces fronts qui reculent,
Ces oreilles tendues de métal,
Ces joues que des roses boursouflent,
Et ces bouches qui se recousent
Sous l’attouchement de mes doigts.

La boutique valse et grandit,
Étonnant jeu de massacre.

« Les cheveux luisants et tout gras
Couvrent d’une herbe noire et lourde
La rougeur de l’oreille sourde
Et les cous de graisses bardés.

Insaisissable solidité :
Flux et reflux, disparaissez,
Disparaissez, fantoches de l’âme,
Avec vos crânes de rochers.

Tendez, immuables sourcils,
L’indulgence de vos ramures
Sur la pierre tenace et dure
Des visages que j’ai surpris. »

Soyez rochers, soyez la phrase
Qui tremble à la bouche d’un homme
Qui trébuche dans sa pensée.