Dans la souveraine inégalité
Au tour du maître de s’enfuir
Dévoré par la haine
Au tour du maître de monter
Sur sa galère d’or son vaisseau de fortune
Dévoré par la haine
Ce fruit d’où naît la roue la roue d’où naît la route
La route où naît un mort et la mort prend tournure
Dans le sang et la boue ce mort sans sépulture
Craquerait sous la dent d’un hiver plus sévère
Que voulait-il ce mort un peu manger et boire
Aimer rêver et rire sous un ciel clément
Dans la souveraine inégalité
Et dans l’herbe fraîche, et fleurie d’aurore
Être ce couple qui s’aimait sans y penser
Être ce couple lourd de ventre et de plaisir
Dévoré par l’amour et qui chante très haut
Nous sommes la lumière et notre cœur rayonne
Nous sommes sur la terre et nous en profitons.
Tandis que celui-là dévoré par la haine
Est en proie à la terre aux hommes et aux bêtes
Et la terre et les hommes et les bêtes c’est lui
Entièrement dévoré par la haine
Le sang corrompu de la mort emplit son cœur
Le vertueux refus d’aimer glace son front.