À José Maria de Heredia
Ce poète terrible et divinement doux,
Plus large que Corneille et plus haut que Shakespeare,
Grand comme Eschyle avec ce souffle qui l’inspire,
Ce Calderon mystique et mythique est à nous.
Oui, cette gloire est nôtre et nous voici jaloux
De le dire bien haut à ce siècle en délire :
Calderon, catholique avant tout, noble lyre
Et saints accents, et bon catholique avant tous,
Salut ! Et qu’est ce bruit fâcheux d’académies,
De concours, de discours, autour de ce grand mort
En éveil parmi tant de choses endormies ?
Laissez rêver, laissez penser son Œuvre fort
Qui plane, loin d’un siècle impie et ridicule,
Au-dessus, au delà des colonnes d’Hercule !
Mai 1881.