Le deuxième recueil des Fables de La Fontaine

Le deuxième recueil des Fables de Jean de La Fontaine, publié en deux étapes, représente un tournant significatif dans l’œuvre du célèbre fabuliste. Les livres VII et VIII furent publiés en mai 1678, suivis des livres IX, X, et XI en juin 1679.

Le recueil témoigne de l’évolution artistique et intellectuelle de La Fontaine marquant une certaine maturité dans son art. En enrichissant ses récits et en abordant des thèmes plus variés et profonds, il confirme son statut de maître de la fable et de « chroniqueur » de son temps. Le succès de ce deuxième recueil surpassera celui du premier, démontrant ainsi qu’il continue à captiver un large public.

Une évolution artistique assumée

Le recueil s’ouvre sur un avertissement. La Fontaine y souligne les changements apportés à ses fables et l’évolution qu’il leur donne. Contrairement à son premier recueil, où les animaux dominaient, ce volume intègre davantage de personnages humains. Les végétaux, objets, et allégories prennent également une place plus importante. Cette variété enrichit les récits et leur confère une dimension nouvelle et plus complexe.

Les thèmes abordés dans ce deuxième recueil sont plus diversifiés et souvent en lien avec l’actualité de l’époque. La Fontaine y traite de la condition humaine, critique les abus de pouvoir, et propose des réflexions philosophiques et sociales. Plutôt que de se contenter de fustiger les vices, il peint les mœurs de son époque en puisant son inspiration de sources variées. De par les thèmes abordés et leur approche, ces fables s’adressent davantage aux adultes qu’aux enfants. 

Les fables y sont plus longues ce qui lui permet de développer davantage les circonstances et les détails de chaque récit. Les décors sont plus élaborés, les portraits des personnages plus approfondis, et les péripéties plus nombreuses. Ces récits gagnent ainsi en profondeur et en richesse narrative, s’apparentant parfois à de véritables contes. 

Une critique sociale et politique

La relation tumultueuse entre La Fontaine et Louis XIV a souvent été le sujet de débats et de spéculations. Derrière ses Fables se cachent souvent des allégories subtiles, permettant ainsi à La Fontaine de naviguer habilement entre la satire ouverte et la prudence nécessaire face à un pouvoir potentiellement vengeur.

Quelle que soit l’interprétation, il dépeint un portrait sans concession de la cour et de son souverain sur de nombreuses Fables. Il utilise son art comme une arme pour questionner et critiquer les travers de la noblesse et de la monarchie, tout en offrant une critique voilée de la tyrannie. Pour saisir pleinement le sens et la portée de ses récits, il est essentiel de prêter attention aux symboles qu’il utilise, comme le Lion, incarnation du pouvoir dans les fables telles que Les Animaux malades de la peste, La cour du Lion, et Le Lion, le Loup, et le Renard.

Livre VIILivre VIIILivre IXLivre XLivre XI

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Livre VII

À Madame de Montespan
Les Animaux malades de la peste
Le mal Marié
Le Rat qui s’est retiré du monde
Le Héron / La Fille
Les Souhaits
La cour du Lion
Les Vautours et les Pigeons
Le Coche et la Mouche
La Laitière et le Pot au lait
Le Curé et le Mort
L’Homme qui court après la Fortune et l’Homme qui l’attend dans son lit
Les deux Coqs
L’ingratitude et l’injustice des Hommes envers la Fortune
Les Devineresses
Le Chat, la Belette, et le petit Lapin
La Tête et la Queue du Serpent
Un Animal dans la Lune

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Livre VIII

La Mort et le Mourant
Le Savetier et le Financier
Le Lion, le Loup, et le Renard
Le Pouvoir des Fables
L’Homme et la Puce
Les Femmes et le Secret
Le Chien qui porte à son cou le dîner de son Maître
Le Rieur et les Poissons
Le Rat et l’Huître
L’Ours et l’Amateur des jardins
Les deux Amis
Le Cochon, la Chèvre et le Mouton
Tircis et Amarante
Les Obsèques de la Lionne
Le Rat et l’Éléphant
L’Horoscope
L’Âne et le Chien
Le Bassa et le Marchand
L’avantage de la science
Jupiter et les tonnerres
Le Faucon et le Chapon
Le Chat et le Rat
Le Torrent et la Rivière
L’éducation
Les deux Chiens et l’Âne mort
Démocrite et les Abdéritains
Le Loup et le Chasseur

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Livre IX

Le Dépositaire infidèle
Les deux Pigeons
Le Singe et le Léopard
Le Gland et la Citrouille
L’Écolier, le Pédant, et le Maître d’un jardin
Le Statuaire et la Statue de Jupiter
La Souris métamorphosée en fille
Le Fou qui vend la Sagesse
L’Huître et les Plaideurs
Le Loup et le Chien maigre
Rien de trop
Le Cierge
Jupiter et le Passager
Le Chat et le Renard
Le Mari, la Femme, et le Voleur
Le Trésor et les deux Hommes
Le Singe et le Chat
Le Milan et le Rossignol
Le Berger et son troupeau
Discours à Madame de La Sablière
Les deux Rats, le Renard, et l’Œuf

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Livre X

L’Homme et la Couleuvre
La Tortue et les deux Canards
Les Poissons et le Cormoran
L’Enfouisseur et son Compère
Le Loup et les Bergers
L’Araignée et l’Hirondelle
La Perdrix et les Coqs
Le Chien à qui on a coupé les oreilles
Le Berger et le Roi
Les Poissons et le Berger qui joue de la flûte
Les deux Perroquets, le Roi et son fils
La Lionne et l’Ourse
Les deux Aventuriers et le Talisman
Les Lapins
Le Marchand, le Gentilhomme, le Pâtre, et le Fils de roi

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Livre XI

Le Lion
Les Dieux voulant instruire un fils de Jupiter
Le Fermier, le Chien, et le Renard
Le Songe d’un habitant du Mogol
Le Lion, le Singe, et les deux Ânes
Le Loup et le Renard
Le Paysan du Danube
Le Vieillard et les trois jeunes Hommes
Les Souris et le Chat-Huant
Épilogue

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