À Lou

Année: 1947

HOMMAGE
respectueusement passionné
Oliviers vous battiez ainsi que font parfois ses paupières

Par ce livre dur et précis dans la joie

apprenez ô Lou à me connaître afin de ne plus m’oublier

mais perché sur l’abîme je domine la mer comme un maître

Je vous salue Lou
comme fait votre arbre préféré
le palmier penché
du grand jardin marin
soulevé comme un sein

Votre chevelure pareil au sang répandu

mourir et savoir enfin l’irrésistible Éternité

Guillaume Apollinaire

et je place ici même malgré vous
votre pensée la + secrète

Guillaume Apoli

Nice, le 11 novembre 1914

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