HOMMAGE
respectueusement passionné
Oliviers vous battiez ainsi que font parfois ses paupières
Par ce livre dur et précis dans la joie
apprenez ô Lou à me connaître afin de ne plus m’oublier
mais perché sur l’abîme je domine la mer comme un maître
Je vous salue Lou
comme fait votre arbre préféré
le palmier penché
du grand jardin marin
soulevé comme un sein
Votre chevelure pareil au sang répandu
mourir et savoir enfin l’irrésistible Éternité
Guillaume Apollinaire
et je place ici même malgré vous
votre pensée la + secrète
Guillaume Apoli
Nice, le 11 novembre 1914