Auréole fourmillante
Des jours du plus beau mois d’août
Dans un quartier surpeuplé
Auréole de nos vœux
Scintillante d’impatience
Chaude de notre colère
*
Dans la rue de la Chapelle
Une façade d’école
Grêlée éthérée de balles
Les seules fleurs de la rue
Blanches de chair épargnée
Sur les murs de la misère
Toutes les pensées écloses
Tous les yeux pour y voir clair
Sur les murs enfin sensibles
Dans la rue de la Chapelle
Sur les murs enfin marqués
Par une empreinte vivante
Par le désir d’être libre.