Mois de Jésus, mois rouge et or, mois de l’Amour,
Juin, pendant quel le cœur en fleur et l’âme en flamme
Se sont épanouis dans la splendeur du jour
Parmi des chants et des parfums d’épithalame,
Mois du Saint-Sacrement et mois du Sacré-Cœur,
Mois splendide du Sang réel, et de la Chair vraie,
Pendant que l’herbe mûre offre à l’été vainqueur
Un champ clos où le blé triomphe de l’ivraie,
Et pendant quel, nous misérables, nous pécheurs,
Remémorés de la Présence non pareille.
Nous sentons ravigorés en retours vengeurs
Contre Satan, pour des triomphes que surveille
Du ciel là-haut, et sur terre, de l’ostensoir,
L’adoré, l’adorable Amour sanglant et chaste,
Et du sein douloureux où gîte notre espoir
Le Cœur, le Cœur brûlant que le désir dévaste,
Le désir de sauver les nôtres, ô Bonté
Essentielle, de leur gagner la victoire
Éternelle. Et l’encens de l’immuable été
Monte mystiquement en des douceurs de gloire.