Le médecin Tant-Pis allait voir un malade
Que visitait aussi son confrère Tant-Mieux.
Ce dernier espérait, quoique son camarade
Soutînt que le gisant irait voir ses aïeux.
Tous deux s’étant trouvés différents pour la cure
Leur malade paya le tribut à nature,
Après qu’en ses conseils Tant-Pis eut été cru.
Ils triomphaient encore sur cette maladie.
L’un disait : « Il est mort ; je l’avais bien prévu.
– S’il m’eût cru, disait l’autre, il serait plein de vie. »