Nous sommes seuls nos frères nos enfants sont seuls
Nous voulons partager multiplier le jour
Car la grandeur de l’homme c’est huit fois sa tête
Notre devoir est de savoir mourir pour rien
Nous oublierons notre devoir et nous vivrons
Nous mêlerons le feu de l’espoir à nos cendres
Le museau de la bête est pur jusqu’à la proie
Jusqu’à ce qu’il arrive au cœur sensible et pur
Jusqu’à ce qu’il arrive à cet astre traqué
Mais invincible même sous la chair vaincue
Sous la charrue du vent flexible qui nous pousse
Dans les sillons du champ commun où nous souffrons
Grande lueur des blés nuée du pain futur
Qui nous soumet et nous prolonge et nous unit
Nous connaîtrons la perfection de nos désirs
Et nos mains généreuses recevront leur dû.