Or tu n’es pas vaincu, sinon par le Seigneur,
Oppose au siècle un front de courage et d’honneur,
Bande ton cœur moins faible au fond que tu ne crois,
Ne cherche, en fait d’abri, que l’ombre de la croix.
Ceins, sinon l’innocence, hélas ! et la candeur,
Du moins la tempérance et du moins la pudeur,
Et dans le bon combat contre péchés et maux
S’il faut, eh bien, emprunte à certains animaux,
Béhémos et Léviathan, prudents qu’ils sont,
Les armures pour la défensive qu’ils ont,
Puisque ton cas, pour l’offensive, est superflu,
Abdique les airs martiaux où tu t’es plu.
Laisse l’épée et te confie au bouclier.
Carapace-toi bien, comme d’un bon acier,
De discrétion fine et de fort quant-à-moi.
Puis, quand tu voudras r’attaquer, reprends la Foi !