D’un été.
Aux branches claires des tilleuls
Meurt un maladif hallali.
Mais des chansons spirituelles
Voltigent partout les groseilles.
Que notre sang rie en nos veines,
Voici s’enchevêtrer les vignes.
Le ciel est joli comme un ange,
Azur et Onde communient.
Je sors ! Si un rayon me blesse,
Je succomberai sur la mousse.
Qu’on patiente et qu’on s’ennuie,
C’est si simple !… Fi de ces peines !
Je veux que l’été dramatique
Me lie à son char de fortune.
Que par toi beaucoup, ô Nature,
— Ah ! moins nul et moins seul ! je meure.
Au lieu que les bergers, c’est drôle,
Meurent à peu près par le monde.
Je veux bien que les saisons m’usent.
À toi, Nature ! je me rends,
Et ma faim et toute ma soif ;
Et, s’il te plaît, nourris, abreuve.
Rien de rien ne m’illusionne ;
C’est rire aux parents qu’au soleil ;
Mais moi je ne veux rire à rien,
Et libre soit cette infortune.