Rois

Année: 1892

La myrrhe, l’or et l’encens
Sont des présents moins aimables
Que de plus humbles présents
Offerts aux Yeux adorables
Qui souriront plutôt mieux
A de simples vœux pieux.

Le voyage des Rois Mages
Certes agrée au Seigneur.
Il accepte ces hommages
Et les tient en haut honneur ;
Mais d’un pécheur qui s’amende
Pour lui la gloire est plus grande.

Dans ce sublime concours
D’adorations premières,
Jésus goûtera toujours

Davantage les prières
Des misérables et leur
Garde un royaume meilleur.

Les anges et les archanges
Qui réveillent les bergers,
Voix d’espoir et de louanges
Aux hommes encouragés,
Priment dans l’azur sans voile
La miraculeuse étoile…

Riches, pauvres, faisons-nous
Néant devant toi, le Maître,
De Ton saint nom seuls jaloux :
Tu sauras bien reconnaître
Et magnifier les tiens,
Riches, pauvres, tous chrétiens.

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