Mon Dieu, accordez-moi, à l’heure de ma mort, les prières d’un prêtre, un linceul de toile, une bière de sapin et un lieu sec.
Les patenôtres de Monsieur le Maréchal.

« Que tu meures absous ou damné, marmottait Scarbo cette nuie à mon oreille, tu auras pour linceul une toile d’araignée, et j’ensevelirai l’araignée avec toi !
— Oh ! que du moins j’aie pour linceul, lui répondais-je les yeux rouges d’avoir tant pleuré, — une feuille du tremble dans laquelle me bercera l’haleine du lac.
— Non ! — ricanait le nain railleur, — tu serais la pâture de l’escarbot qui chasse, le soir, aux moucherons aveuglés par le soleil couchant !
— Aimes-tu donc mieux, lui répliquai-je, larmoyant toujours, — aimes-tu donc mieux que je sois sucé d’une tarentule à trompe d’éléphant ?
— Eh bien, — ajouta-t-il, — console-toi, tu auras pour linceul les bandelettes tachetées d’or d’une peau de serpent, dont je t’emmailloterai comme une momie.
» Et de la crypte ténébreuse de Saint-Bénigne, où je te coucherai debout contre la muraille, tu entendras à loisir les petits enfants pleurer dans les limbes. »